Les oeuvres
La biographie

Yong-Man KWON

  • New York
  • Nairo Quintana

Artiste majeur de la nouvelle génération, Yong-Man KWON a eu un parcours atypique. Né le 8 juin 1972 en Corée du Sud, près de Séoul, il reçoit une formation académique dans l’une des deux écoles d’art du pays. Ses dons sont vite remarqués par ses professeurs, même s’il y est un peu marginal et se sent à l’étroit dans les techniques traditionnelles qui lui sont imposée. Il en sort diplômé à 20 ans et décide de quitter son pays à 24 ans pour s’installer à New-York et parfaire sa formation dans une école d’art pendant 3 ans. Car comme il l’explique : « en Corée du Sud, être artiste n’est pas un métier ». En 1999, il s’installe en France dont il prendra la nationalité et s’engage dans la légion étrangère jusqu’en 2003 où il est employé comme dessinateur au sein du Bureau Information et Historique. Il effectue de nombreux travaux pour le mensuel «képi blanc» et illustre des livres édités par le Ministère de la Défense.

De cette expérience, il tirera le titre envié de peintre officiel de l’Armée de terre en 2003 et de peintre officiel de l’air et de l’espace en 2005. Puis il obtiendra le titre prestigieux de peintre officiel de la Marine en 2012.

Au premier coup d’œil, ce sont les angles de vue et les cadrages qui surprennent chez Yong-Man KWON. Dans des scènes pourtant banales, il réussi à introduire une dimension dramatique, il fait d’un lieu ou d’un objet classique, un sujet spectaculaire. Ce choix de sujets traduit aussi la modernité de l’artiste, son sens du réel et la façon dont il assume cette société de consommation à laquelle il appartient. Sa peinture est à la fois instinctive et spontanée et son geste précis et maitrisé. C’est l’école orientale qui parle ici, où l’encre de Chine ne laisse aucun droit à l’erreur. Il utilise d’ailleurs une peinture acrylique très diluée qui sèche en quelques minutes.

D’ailleurs, quand Yong-Man KWON visite le Louvre pour la première fois, il a un choc devant les oeuvres de Rembrandt dont il connaissait seulement les reproductions. De l’intensité de ces émotions, il garde à jamais le souvenir. Il les transfigure en choisissant les musées comme sujets de ses peintures. Dans nombre de ses tableaux, on reconnaît parfaitement les salles du Louvre, les galeries de Versailles. Il peint New-York, Paris, des scènes d la vie quotidienne. Pourtant, si sa peinture est fondamentalement figurative et réaliste, les couleurs qu’il emploie sont largement transformées, voire réinventées. Transgressant les règles de la couleur académique, il introduit le noir (sans doute la mémoire de l’encre de Chine) et le blanc pur, sous la forme de projections qui évoquent l’éclat de la lumière. C’est dans cette palette de couleurs et la multiplicité des touches, hiérarchisées et réinventées pour donner dynamisme et mouvement, que l’on retrouve l’influence de la peinture américaine.

L’artiste réussi à apporter une dimension hors normes à chacun de ses thèmes.